dimanche 19 juillet 2009

Mary Wigham, sa famille et sa vie (3) - Mary Wigham

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Hannah Wigham, la mère de Mary, arriva à l'école d'Ackworth en 1795, pour remplir les fonctions de Maîtresse Principale de l'école, "sur invitation du comité, sans salaire." Il semble probable que cet emploi fut proposé à Hannah en raison des relations qu'elle avait établies dans le cadre de son ministère, avec des Amis qui étaient impliqués dans la gestion de l'école. Peut-être aussi ces Amis pensaient-ils apporter à Hannah une aide financière dans son veuvage, en lui assurant le gîte et le couvert. Quoi qu'il en soit, Hannah demeura à ce poste de 1795 à 1798, apparemment sans percevoir le moindre salaire. Pour donner une idée des services qu'elle rendit à l'école durant cette période, sachez que lorsqu'elle se retira, sa remplaçante obtint un salaire de 25£, ce qui semble avoir été le salaire versé à la Maîtresse Principale jusqu'en 1803. Si l'on pense qu'à l'époque où Hannah y exerçait, l'école rencontrait des problèmes financiers, on comprend que faire l'économie du salaire de la Maîtresse Principale devait représenter une aide réelle. Pour Hannah elle-même, ce poste constituait une opportunité pour poursuivre son ministère, lui permettant de "dispenser ... nourriture spirituelle et instruction religieuse" parmi les enfants de l'école.
Toutefois, Hannah Wigham ne se contenta pas seulement d'apporter des nourritures spirituelles aux enfants d'Ackworth. Plusieurs élèves se souvenaient d'elle comme d'une "personne au grand coeur, participant généreusement aux innocents plaisirs des enfants". C'était elle qui leur faisait du pain d'épices!
Après avoir quitté Ackworth, Hannah déménagea à Thaxted, en Essex, pour y vivre avec l'un de ses enfants. Elle mourut le 22 mars 1811, âgée de 70 ans.

Mary Wigham fut Maîtresse de Lecture à Ackworth pendant environ cinq ans, percevant un salaire annuel de 15£ 15s. Elle quitta ce poste en 1800. Une description du travail de la Maîtresse de Lecture se trouve dans le compte rendu que Sarah Grubb a fait en 1786 des pratiques de l'école. Comme les changements étaient lents à Ackworth, on peut penser que sa description était encore valable à l'époque de Mary. L'enseignement d'Ackworth insistait sur la diction, et une bonne partie des heures d'enseignement de Mary devait probablement consister à écouter des élèves faire la lecture à haute voix. Selon Sarah Grubb : "La Maîtresse de Lecture s'occupe rarement de plus d'une classe à la fois, ce qui représente 6 ou 8 élèves, qui lisent un paragraphe après l'autre, chaque élève se tenant suffisamment loin d'elle pour avoir à forcer sa voix, ceci afin de s'habituer à articuler de manière audible."

Lorsque Mary quitta l'école d'Ackworth, ce dut être pour elle une expérience douce-amère. Elle avait près de 24 ans, et elle venait de passer pratiquement dix années à l'école, d'abord en tant qu'élève, puis d'enseignante. Ses occupations, au cours des trois années suivantes, nous demeurent inconnues. Toutefois, c'est probablement pendant cette période qu'elle rencontra celui qu'elle allait épouser, William Russell, le fils de Joseph et d'Ann Russell de Tewkesbury, dans le Gloucester. William était commerçant à Liverpool à l'époque de son mariage avec Mary, et il se peut donc que celle-ci ait enseigné à Liverpool après son départ d'Ackworth. Mary et William se marièrent selon le rite religieux de la Société des Amis, le 18 mai 1803, à Pontefract. Leur unique enfant, Hannah Russell naquit à Liverpool le 14 mars 1804.

La fille de Mary, Hannah, grandit, et épousa Benjamin Ecroyd (1800-1857) le 18 septembre 1833. Son mari avait également été élève à Ackworth. Il avait ensuite été élève-enseignant à l'école de Joseph Tatham, à Leeds, mais le métier d'enseignant ne lui plut pas. Il changea de profession, et se découvrit doué pour la profession de notaire. Dans ses dernières années, Benjamin Ecroyd était surnommé "l'Honnête Juriste" par ses concitoyens.
Pendant de nombreuses années, Benjamin fut également un membre actif du Comité de l'école d'Ackworth, ainsi que premier secrétaire de la Société de Prévoyance des Amis.
Hannah Russell était la seconde femme de Benjamin, sa première épouse étant décédée en 1829, laissant une petite fille en bas-âge, Mary. Après son mariage avec Benjamin, Hannah éleva la petite comme sa propre fille, avec leurs quatre enfants, tous nés à Bradford : Henry Ecroyd, Ph. D. (1834-1894) (Docteur en Philosophie); Lucy Hannah Ecroyd (1836-1908); Elizabeth Ecroyd (1838-1858); et Alfred Russell Ecroyd (1844-1922).

Notre brodeuse, Mary (Wigham) Russell mourut le 24 avril 1833, à l'âge de 56 ans. Elle fut enterrée dans le cimetière quaker de Bradford, West Yokshire. L'unique enfant de Mary, Hannah (Russell) Ecroyd mourut à Dore, près de Sheffield, en 1873 à l'âge de 70 ans. Hannah fut enterrée dans le célèbre cimetière victorien de Underdliffe, à Bradford.
A travers les enfants et petits-enfants de Hannah, Mary Wigham doit encore avoir des descendants en vie aujourd'hui. Peut-être certain(e)s d'entre-eux(elles) sont-ils en ce moment même en train de broder avec nous!


Ce texte nous a été aimablement communiqué par Donna Dzierlenga, chercheur indépendant, membre de la Live Oak Friends Meeting de Houston, dans le Texas.
Vous avez la possibilité de le télécharger (en anglais) sur le site de Needleprint, et si vous êtes intéressé(e)s par ce type de recherches historiques, vous pouvez participer à leur financement en versant une contribution de un dollar.

3 commentaires:

  1. Hello Paule - Bonjour!

    I am from Australia and I am stitching the Mary Wigham Sampler too.

    I have a blog site - www.simplyjoolz.blogspot.com

    Joolz

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  2. oulala je suis en retard de lecture !! je vais lire et relire j'aime bien faire ça en fait relire :) merci merci ! c'est vraiment super :)

    nadine

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  3. Voila que je découvre quelque chose de très particulier. Très intéressant cet article sur Mary Wigham.

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