Bien que l'on puisse affirmer que le marquoir de Mary Wigham est typique de l'école d'Ackworth, il est étrange que l'on n'y retrouve pas le médaillon quaker par excellence - le cygne. Il y a quatre sortes de cygnes qui apparaissent sur les marquoirs, allant du canard pataud
au spécimen le plus élégant.
Une première explication de la récurrence de ce motif est qu'il fait référence à l'histoire de Cycnos, dans les métamorphoses d'Ovide. Les enfants à Ackworth étaient élevés dans la culture classique, et la légende de Cycnos, plongeant désespérément pour retrouver son ami Phaéton dans le fleuve où il s'est abîmé en conduisant le char du soleil, puis changé en cygne, apparaît comme le symbole de l'agapê grec - l'amour qui se sacrifie.
Cette théorie est encore renforcée par l'importance du nuage d'étoiles dans le motif, puisque la constellation du Cygne est elle aussi associée à l'histoire de Cycnos.
Toutefois, les enfants d'Ackworth lisaient aussi Esope. Voici une copie de l'édition de 1740 par Samuel Richardson, "curieusement" illustrée pour les enfants. Esope a écrit une fable du Cygne et de la Cigogne. Celle-ci demande au cygne mourant pourquoi il chante - cela semble peu logique. Le cygne répond qu'il n'aura plus à craindre les pièges, les fusils ni la faim - qui ne se réjouirait d'une telle délivrance?
Jacqueline Holdsworth
au spécimen le plus élégant.
Une première explication de la récurrence de ce motif est qu'il fait référence à l'histoire de Cycnos, dans les métamorphoses d'Ovide. Les enfants à Ackworth étaient élevés dans la culture classique, et la légende de Cycnos, plongeant désespérément pour retrouver son ami Phaéton dans le fleuve où il s'est abîmé en conduisant le char du soleil, puis changé en cygne, apparaît comme le symbole de l'agapê grec - l'amour qui se sacrifie.
Cette théorie est encore renforcée par l'importance du nuage d'étoiles dans le motif, puisque la constellation du Cygne est elle aussi associée à l'histoire de Cycnos.
Toutefois, les enfants d'Ackworth lisaient aussi Esope. Voici une copie de l'édition de 1740 par Samuel Richardson, "curieusement" illustrée pour les enfants. Esope a écrit une fable du Cygne et de la Cigogne. Celle-ci demande au cygne mourant pourquoi il chante - cela semble peu logique. Le cygne répond qu'il n'aura plus à craindre les pièges, les fusils ni la faim - qui ne se réjouirait d'une telle délivrance?
Jacqueline Holdsworth
Encore un article très intéressant.
RépondreSupprimerMerci à toi et à Jacqueline de continuer à nous instruire et à faire vivre ce blog, malgré les vacances.
Il y a encore des lectrices fidèles...la preuve!
Oui, tu as raison de me le faire remarquer, il reste des fidèles! Alors MERCI A TOUTES LES LECTRICES FIDELES, ET A TOUS LES LECTEURS AUSSI!
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