vendredi 31 juillet 2009

Les Terminées (suite)

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Sophie nous a joué un bon tour.
D'abord, elle n'était même pas inscrite au SAL.
Ensuite, elle vit depuis vingt ans au Québec, tout près de Montréal, et suivait régulièrement le SAL de là-bas, de blog en forum.
Enfin, ce matin, je trouve la photo de cette merveille dans ma BAL. Brodée en 2 x 2 sur une toile 12,6 fils écrue.
Que d'émotions pour une seule journée!!

Sophie me dit que les seules parties qu'elle a trouvées longues à broder, sont mais bon sang , mais c'est bien sûr.... les motifs écrus.


Elle a été assez gentille pour nous envoyer une photo du coin de fenêtre où elle brode, vu de l'intérieur et de l'extérieur....

Un grand bravo à toi, Sophie. Tu as une place sur le podium mondial des Mary, puisque tu es la troisième à avoir envoyé ta photo.


Et pour voir la seconde Mary terminée, celle de Cat-San, la japonaise, c'est ici.


Encore une nouvelle!

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Momnic revient de loin!! Figurez-vous qu'elle était partie en Nouvelle-Calédonie, ce qui explique pourquoi elle ne nous avait pas encore présenté ses débuts.

Quant à moi, je progresse. Lentement, bien sûr, mais j'aborde tout de même la 5è partie.


Et hier, j'ai enfin commencé ce que j'attendais avec gourmandise depuis le début : la petite bordure en zig-zag au-dessus du nom de Mary. Je suis un peu masochiste, je l'avoue, mais broder sur 1 fil une toile très fine, moi ça m'éclate vraiment.

jeudi 30 juillet 2009

Restons encore un peu en Bretagne...

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Mardi matin, avez-vous bien fait attention, je vous ai signalé en passant qu'elle venait de nous rejoindre. Je sais bien qu'il y a eu pléthore de nouvelles ce jour là, mais il faudrait veiller à être plus attentives. ICI, chaque mot compte....
Elle, c'est Carole44, notre petite dernière (car il y a encore des inscriptions!), et il me semble bien la plus jeune de ce SAL.
Je dis dernière, mais pas du tout, elle est même bien en avance sur certaines dont je tairai le nom, et d'ailleurs je vous laisse en juger tout(es) seul(es). (J'ai un peu tendance à n'écrire que pour les filles en ce moment, parce que notre garçon est parti profiter de vacances - sans enfants - et nous lui pardonnons de ne pas avoir de temps pour nous!)


Bonjour, je m'appelle Carole. J'ai 22 ans. Je viens de la région de Nantes, et je suis dans les toutes dernières inscrites. J'ai mis du temps à me décider mais j'ai voulu me lancer dans ce splendide SAL. C'est le tout premier que j'entreprends et aussi le plus grand ouvrage que j'aurai réalisé. J'ai ainsi décidé de reprendre les couleurs préconisées.

Voilà mon avancée pour l'instant, en attendant les vacances prochaines pour pouvoir un peu plus avancer; Je vous dis à bientôt et bonne journée à toutes et tous!!!

La photo n'est pas géniale, mais que cela ne nous empêche pas d'encourager la jeunesse qui reprend le flambeau! Hip Hip Hip Hourra!!

Un petit bonjour de Christelle/Bourriquet

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Christelle est sympa. Elle pense à nous pendant ses vacances, et nous envoie quelques photos pour nous faire rêver.

D'abord elle est allée rendre visite aux fées de la forêt de Brocéliande,

Vous avez vu, là, juste à gauche? Elles se sont penchées pour admirer Mary!

Ensuite, elle a fait la rencontre de quelques sirènes dans le port de St Goustan


et vive la Bretagne! (allez faire un petit tour sur son site)

Et maintenant, l'artiste entre en piste :

J'ai 40 ans, infirmière de soins intensifs, la broderie me permet de me vider la tête... je trouve toujours le temps de poser quelques croix par jour, parfois au grand désarroi de mon homme....... lol
Je brode depuis 16 ans, et je suis tombée sous le charme des quakers grâce à notre amie Gigi avec son quaker à 6 mains.....
Je vis en Belgique depuis mes études, mais je suis française...
Un rêve : pouvoir partir en Bretagne et y installer une boutique arts du fil.... mais ce n'est qu'un rêve......
Voilà une photo de Mary durant nos vacances dans la région d'Auray (près de Vannes) avec vue sur le vieux port de Saint Goustan
et une autre avancée au pied d'un arbre de la forêt de Brocéliande
Merci encore à vous deux pour votre organisation et ces fabuleux articles que je dévore.....
Mes amitiés à vous toutes.

mercredi 29 juillet 2009

Et nous allons de l'avant...

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... sans nous laisser aller au vague-à-l'âme, poursuivant nos découvertes!
Aujourd'hui, voici la première partie d'Arwen qui il y a peu nous avait alléché(e)s avec ses premiers balbutiements, et qui s'est jetée dans la tourmente alors qu'elle n'a pas encore réuni toutes ses soies!
Séquence : présentation (pfuu pfuu, pfuu pfuu :o)



J'ai 58 ans, j'habite la très agréable région du Brabant wallon en Belgique (c'est ma Toscane à moi!), et après avoir élevé 3 enfants et exercé une profession scientifique, j'ai eu la chance de pouvoir vivre mes passions: musique, céramique, chats, jardinage etc. En décembre 2008, j'ai décidé d'arrêter de fumer et en janvier, pour m'occuper les mains un peu plus proprement qu'avec la terre, je me suis mise au point de croix! J'ai trouvé sur internet une vraie mine de renseignements, conseils etc et surtout , j'ai découvert la grande générosité des brodeuses! Je suis vraiment très heureuse d'avoir découvert cette nouvelle addiction. Jespère que je n'en guérirai pas!
Un tout grand merci d'organiser ce SAL....je suis très heureuse de pouvoir y participer!

Voici un bel exemple pour la jeunesse, merci Arwen!


Et sans tarder, voici quelqu'un que nous apprécions tout particulièrement, et que nous attendions avec impatience, j'ai nommé Katia !



Une troisième partie toujours aussi sereine!


mardi 28 juillet 2009

De la part de l'intendant d'Ackworth...

UN GRAND M E R C I à vous tou(te)s....

Voici le commentaire de Jacqueline :
C'est si fantastique que je ne peux garder cette nouvelle pour moi toute seule. Je viens de recevoir à l'instant un mail de l'intendant de l'ecole d'Ackworth :

Chère Jacqueline,
A ce jour, un stupéfiant résultat de £ 3.395 (3.936 € - 5.579 $ - et quelques centimes). L'école est reconnaissante à tous ceux qui ont pris part à cette aventure, et fait un don.
Amicalement,
John

Mon Dieu, nous avons réussi! Nous venons d'accomplir quelque chose de fantastique - ENSEMBLE !
Je vous en prie, prenez le temps de vous arrêter une minute, de rire un bon coup, et de penser à ce que vous venez de réaliser!!

Jacqueline Holdsworth

La première Mary terminée!

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Devinez qui termine la première?
La première à avoir terminé sa première partie!


Vive K I M I A K

Et maintenant, admirez



Voici le commentaire de l'artiste :
Ce matin, levée très tôt, je mets mon temps à profit pour broder, puisque la dernière partie vient de paraître.
En plus, la journée s'annonce ensoleillée, je ne veux donc pas priver mon mari de plage ou de ballade pendant que je tire l'aiguille.
Et donc, quelques heures plus tard, voilà le résultat.
Comme vous pouvez le voir, j'y ai ajouté l'année et signé.
Je vous remercie encore, toi et Jacqueline, pour cette belle aventure.
Je continuerai à suivre les avancées des autres participantes toujours plus nombreuses, mais en français, ce sera plus aisé pour moi. C'est si bonne idée de traduire le blog en français.


Merci pour ta participation, Kimiak, ce fut un grand plaisir que de broder avec toi, et nous souhaitons vivement garder le contact avec toi, et voir encore, dans le futur, tes réalisations.

Avez-vous bien noté que le marquoir de Kimiak ne mesure pas plus de 25 cm?

Le dernier téléchargement de Mary Wigham

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Eh bien, nous y sommes! Certaines d'entre nous ont presque terminé, beaucoup sont quelque part au milieu, et de nouvelles amies, comme Patricia (et j'ajouterai Carole) se lancent tout juste dans l'aventure.
Les fichiers resteront disponibles jusqu'à la fin de l'année, et nous continuerons à présenter vos progrès. Vous avez envoyé tant de belles images que je n'ai pas voulu gâcher notre plaisir en les exposant toutes en même temps dans la galerie.

Dans l'avenir, il pourra être intéressant de prendre le temps de se concentrer sur les motifs, et de les utiliser dans des projets plus petits, et l'un de ces projets sera une version brodée du panier qui vient de vous être proposé (Voir Needleprint France)... Et puis, il y aura les marque-pages de Mary Stickney. Et les histoires de Beatrix Potter et du Compagnon de Beatrix Potter que j'ai hâte de partager avec vous....

Mais je pense que ce que vous voulez connaître avant tout, c'est le montant des dons que nous avons reçus. Un peu plus tard cette semaine, quand l'école aura eu la possiblité de faire tous les calclus, je reviendrai vous en faire part. Merci pour tout ce que vous avez fait - et pour tout ce que vous êtes en train de faire.

Toutes ensemble, c'est comme si nous avions déplacé une montagne!

Jacqueline Holdsworth


La lutte continue!

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Aujourd'hui, c'est Christelle/Bourriquet, qui nous présente sa première partie. Me voici rassurée, quand bien même la première fournée de Mary va nous quitter, le SAL continue!!!


Alors en vrac, voici quelques chiffres :
- nous sommes maintenant 101 inscrites en France pour ce SAL,
- et je crois bien que la plus jeune est aussi la dernière inscrite : Carole a 22 ans,
- je ne dis pas qui est notre ancienne parce que je ne le sais pas, par contre nous sommes sûres que ce n'est pas notre monsieur,
- 45 brodeuses ont commencé Mary, mais 1 seule est arrivée à la 8è partie, 4 autres ont affiché leur 7è partie, et 25 n'ont pas dépassé la première,
- Il y a 90 photos dans la galerie
- toutes les semaines, il y a eu environ 2500 téléchargements sur le site de Needleprint, mais comme le dit Jacqueline, toutes ne seront pas brodées,
- Lou avait demandé si nous pourrions savoir si les sommes récoltées à l'occasion de ce SAL seraient conséquentes. Nous ne devrions pas tarder à avoir bientôt une première estimation, lorsque les 9 parties auront été dévoilées. Mais Jacqueline Holdsworth est satisfaite de la mobilisation autour du projet, et m'a-t-elle confié, "l'intendant d'Ackworth ne m'a pas dit quelles sommes avaient été récoltées, mais sa voix était si joviale la dernière fois qu'il m'a parlé que j'en ai déduit que les résultats étaient satisfaisants".
- pour le moment, il n'y a pas de nouvelle acquisition en vue, il n'est pas possible pour l'école de se porter acquéreur de tous les marquoirs qui apparaissent sur le marché, sinon cela risque d'entraîner une flambée des prix. Par contre les sommes récoltées vont servir pour la réfection de marquoirs qui sont déjà dans les réserves de l'école.

lundi 27 juillet 2009

Sacrée Jacqueline!

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Alors voilà!
Mon conte de fée continue grâce à vous!

Vous avez été si enthousiastes sur ce SAL, et surtout si actives, que Jacqueline Holdsworth a décidé (oh, c'est tout récent, cela ne fait même pas une semaine!) d'ouvrir une antenne Needleprint France qui sera grosso modo le double de Needleprint anglais!!!
Ce qui signifie que maintenant, vous pouvez ajouter une nouvelle adresse dans votre e-répertoire!!!

C'était cela, le jeu du slogan. Et devinez qui a gagné? et qui va s'empresser de m'envoyer son adresse pour recevoir sa récompense? Eh bien Caro, pour son "livre ouvert", et Lili pour "les arts du fil"... tout ceci n'est-il pas très amusant?



Et pour être totalement exhaustive, j'ajoute que si vous pratiquez couramment le japonais, la même aventure se déroule en ce moment au Japon, et que Saho-San est aussi nerveuse que je le suis.
Parce que devinez qui se retrouve bombardée rédactrice en chef?

Rassurez-vous, ce blog continue, vous pouvez y conserver toutes vos petites habitudes....
Vous continuerez à y retrouver tout ce qui concerne Mary, son monde, son histoire.

Le projet de Needleprint France est plus vaste, il souhaite, comme le dit sa devise, vous présenter "les arts du fil à livre ouvert", vaste sujet, vous vous en doutez, et nous avons le projet de vous y faire découvrir la broderie, ancienne et contemporaine, en Angleterre, au Japon, en France....

Une fois encore, je vous remercie, vous tous et toutes sans qui cette aventure ne serait pas possible...

Coup de blues?....

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Cela faisait longtemps que nous n'avions pas de nouvelles de Dominique/Fresita Roja, mais il est vrai que tout là-bas, au Vénézuéla, elle a quelques excuses....


...
ou coup de soleil?



Oui, c'est encore Béa/Couson... mais elle progresse!!! Allez-donc visiter son blog, elle nous offre un magnifique jardin à Hyères, et promène sa Mary des pins à la plage (allez voir nos petits coins).

dimanche 26 juillet 2009

Et de Cent!

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Eh bien ça y est! Notre centième brodeuse s'est inscrite ce matin, et c'est Patricia, qui naturellement sera destinataire d'un petit cadeau pour conserver un souvenir de ce SAL.

Comme elle est déjà une habituée de ce blog, elle se présente sans attendre :



Je travaille comme secrétaire médicale dans un service d'imagerie médicale, beaucoup de travail et de stress, aussi quand je peux, la broderie me relaxe vraiment, on oublie tout !


Je brode depuis des années, j'ai commencé il y a bien 30 ans par l'intermédiaire d'une amie danoise qui m'avait offert les catalogues d'Eva Rosenstand, et un kit toile de lin. Je n'ai pas résisté, et depuis je ne brode que sur du lin.

Ce SAL m'a beaucoup plu tout de suite, je regarde les deux sites tous les jours, je vois les merveilles que certaines brodeuses font, l'histoire m'a beaucoup plu, ce n'est pas un SAL comme les autres. Je suis ravie de m'y être inscrite
, cela est vraiment motivant, et je suis toujours émerveillée quand je vois la créativité de certaines brodeuses, et puis aussi on partage la même passion. En plus je suis ravie d'être la 100ème!

J'ai déjà téléchargé toutes les grilles mais j'en suis toujours à la première !!
J'ai choisi une toile de lin 12 fils et des fils DMC dégradés de rouge.

A bientôt, il est toujours très agréable de vous lire et de voir de si belles choses.

Bienvenue à toi, Patricia, mais il me semble que toi aussi, tu as de belles choses à nous montrer. Quelle est donc cette superbe trousse qu'il me semble voir à côté de Mary? J'espère que tu prendras le temps de nous faire envie d'ici peu!!

Les marquoirs des orphelinats d'Amsterdam - En connaissez-vous?

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Tout au long des 18è et 19è siècles, quand la durée moyenne de vie en Europe était de 35 à 40 ans, le sort des orphelins représentait un problème omniprésent. Et tout particulièrement le sort des orphelines, en partie à cause de leur vulnérabilité face aux abus, mais surtout parce que l'on avait conscience de leur rôle dans la propagation de ce que l'on nommait pudiquement "les maladies contagieuses".
L'Église se chargea d'offrir un abri aux orphelines, et d'autre asiles et des pensionnats d'enseignement pratique virent le jour, dans lesquels les filles apprenaient à tisser et à broder pour gagner leur vie. Le plus célèbre en Angleterre était l'orphelinat de Bristol, dans le quartier d'Ashley Down.



On trouvait des orphelinats partout en Europe. Actuellement, Margriet Hogue (The Essamplaire) est à la recherche de marquoirs réalisés dans les orphelinats d'Amsterdam. La premier marquoir ci-dessus provient de l'orphelinat Burger Wees-Huys, et présente des motifs typiques de cette institution, avec des alphabets rouges, des armoiries et des initiales surmontées de couronnes.



Le marquoir de reprises, lui, vient de l'Orphelinat de la Diaconie.
Margriet dit que ce serait pour elle une grande aide si quelqu'un connaissait un marquoir brodé dans l'un des orphelinats d'Amsterdam et prenait contact avec elle. Pour la joindre, cliquez ici

Mais qu'est-ce qui m'a pris???

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Je l'avoue, j'ai voulu faire la maligne, j'ai fait un appel à celles qui n'avaient pas encore posté.... et voici les réponses (outre celles et ceux qui me disent qu'ils n'ont pas trop le temps en ce moment, mais qu'ils ne vont pas tarder...) Lorane est notre 99ème inscrite (on applaudit bien fort), et après avoir beaucoup hésité, dit-elle, elle a fini par se lancer :


Je suis curieuse de savoir à quel moment, elle aussi, elle va "lâcher" son modèle?... Ou sera -t-elle la seule à demeurer fidèle à Mary???

Mais il y a aussi
Violine qui nous raconte ses affres...



Voici enfin ma 1ere photo.
Fidèle depuis la 1ere grille, mais j'ai mis un temps fou à choisir toile et fils. Mes premiers choix étaient pour de la soie de V.Clayton, mais mon stock me semblant un peu juste, je me suis rabattue sur du DMC et même là avec le nuancier j'ai eu du mal..... (Je suis une excellente copieuse mais pas du tout du genre créatrice !!)
Mais ça y est, certaines en sont à leur 8eme partie, j'ai à peine entamé la 1ère. Comme je suis en retard, j'ai toutes les grilles d'avance, donc j'ai décidé de faire le tour des médaillons avant le milieu.
J'ai choisi une toile lin 11 fils (je croyais 12 donc ma toile est un peu juste) vintage Moka et une petite palette de fils DMC.
Chaque médaillon a deux couleurs et pour chacun je rappelle un des deux coloris sur celui d'après. Pas très clair ? il faut regarder la photo.
C'est mon 1er quaker (et pourtant je brode depuis 1998), j'ai eu vraiment le "coup de foudre" et je suis ravie de faire partie de cette jolie aventure-souvenir en hommage à Mary.
Prochaine photo.... oups !!! je ne sais pas encore....


Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'en suis sûre, je vais attendre avec impatience les progès de Violine, parce que j'adore sa version.


samedi 25 juillet 2009

Le livre de poche de Petit et Mignonne 1744

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Dans certaines lettres envoyées d'Ackworth peu après l'ouverture, on trouve des plaintes au sujet du manque de livres disponibles pour les élèves.
Cela ne provenait pas d'un manque de crédits, mais bien plutôt du fait que les livres pour enfants étaient rares. Il y avait bien les livres d'images, et leur mise en page gaie et colorée semble suggérer qu'ils aient pu être destinés à un jeune public. Mais pour dire la vérité, le contenu de ces livrets était inconvenant pour les enfants, comme par exemple, " Comment restaurer votre virginité"!
C'est à John Newbery qu'est attribué le premier livre écrit uniquement pour des enfants, et il porte la date tardive de 1744 - 35 ans à peine avant ma fondation de l'école d'Ackworth. Ce livre s'appelle "Le livre de poche de Petit et Mignonne" (A Little Pretty Pocket Book) et était proposé avec une balle pour les garçons, et un pique-aiguilles pour les filles.
La balle et le pique-épingles avaient chacun un côté rouge et un côté noir. quand la petite fille faisait quelque chose de bien, sa mère ou sa gouvernante piquait une épingle du côté rouge. lorsqu'elle était vilaine, une épingle était posée sur le côté noir. Et... lorsque vous aviez dix épingles du côté rouge, alors Jack le Tueur de Géants vous récompensait avec un penny - mais si vous aviez dix épingles sur le côté noir, alors Jack le Tueur de Géants viendrait vous battre avec son gros bâton !


Jacqueline Holdsworth


Sur le site de Needleprint, vous trouverez ce motif de la " petite mignonne " à télécharger... et à broder! Cliquez sur free downloads dans la barre de droite

vendredi 24 juillet 2009

Prenez Garde à la Jeune Garde

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C'est qu'elles se sont cachées, et les voici qui apparaissent, déjà toute grandes!!!

SylvieG a eu bien du mal à élever la sienne : ce que vous voyez-là est un second départ, car une première version ne lui plaisant pas (tenez-vous bien)! Sylvie a tout recommencé..... et elle avait déjà brodé les trois premières parties....
Elle ne m'a pas confié ce qu'elle avait fait de sa première version, et si elle envisageait de la finir ultérieurement!!!

Admirez le gros-plan sur le nom de Mary brodé sur un fil... sur une toile 16 fils, c'est grandiose, et croyez-moi, au niveau couverture de la toile... ça le fait!!!


J’ai aujourd’hui 49 ans, suis mariée et maman de trois grands enfants de 24, 22 et 18 ans. Nous habitons le Val d’Oise, en bordure de la forêt de Montmorency.

Je tiens une aiguille depuis très très très longtemps, ma grand mère couturière essayait de m’occuper pendant les vacances. J’en ai gardé le goût des travaux d’aiguilles, quelles qu’elles soient, à coudre, tricoter, broder etc.

Ma toute première broderie a été un grand abécédaire Dysney à la naissance de ma fille aînée. Depuis quelques années, je tente de donner un autre habillage à mes broderies que le simple encadrement ; bannières, cartonnage, patchwork, sacs, pochettes, etc.

Pas un jour sans un point, telle pourrait être ma devise, mes tiroirs regorgent –mon mari dirait « débordent » de coups de cœur et de projets, j’ai toujours plus d’idées et d’envies que ce que mes mains peuvent broder.

J’ai aimé l’idée de ce SAL et j’apprécie chaque nouvel article de J. Holdsworth sur l’histoire de cette broderie et la culture quaker. Merci à elle de protéger ce patrimoine et de nous le faire partager., et à toi de réaliser tout ce travail de traduction.

Longue vie à Needleprint….

jeudi 23 juillet 2009

Knocked out!

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Je n'aime pas mettre trop de vos photos le même jour, parce que j'ai envie que vous preniez tout votre temps pour admirer le travail de chacune, mais là, je ne peux pas attendre. Regardez ce que je trouve à l'instant dans ma boîte à lettres....



Je suis bien d'accord avec vous, à ce stade, c'est grave, et le pire, c'est que je ne sais pas si cela se soigne!!!
Je vous laisse aussi profiter du commentaire de MADAME CATHERINE et on salue bien bas, s'il vous plait.

Voici ma 8ième partie. Petite panne sèche de fil pour terminer les lettres, j'ai brodé 8mètres de fil en deux jours et la mercerie est à 10 Kms de chez moi .
Par un mimétisme extraordinaire mes dahlias ont pris la couleur de mon fil. Ils annoncent presque la fin de ce SAL, la dernière partie sera minime. J'ai adoré broder ces oiseaux que j'avais envie de libérer de leur cage.
Je me demandais aussi pourquoi dans les marquoirs il y avait si peu de représentation de coeur ? était ce tabou ?

Pour les coeurs, je ne sais pas, et je ne pense pas en effet que cela faisait partie du répertoire des élèves d'Ackworth.... mais peut-être tout simplement la sensibilité, et les thèmes, n'étaient-ils pas les mêmes qu'à notre époque?


Le bal des débutantes

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Aujourd'hui, je vous présente de nouveaux visages. C'est génial, la relève arrive!!!

Voici donc Sofybrode qui utilise une toile Zweigart beige sable et les coloris DMC préconisés en 2 x 2





Pour elle, la broderie, c'est surtout en début d'après-midi, dans son salon face à la télévision, et elle nous invite tous et toutes à venir lui tenir compagnie... elle n'a pas précisé quand, mais laissons-lui encore un peu de temps pour s'habituer à notre compagnie!




Et puis voici Béa/Couson que nous connaissons un peu mieux, mais qui a commencé son premier motif. Il va falloir qu'elle nous présente du moins flou, moins artistique dans les semaines à venir, mais restons positifs, et encourageons les talents débutants!!!



Et maintenant, nous attendons avec impatience vos Mary, vous tou(te)s qui vous êtes inscrit(e)s et ne nous avez encore rien montré!!!

La Belgique à l'honneur!

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Chuki nous revient!!!
Cela faisait un petit moment que j'attendais avec impatience qu'elle nous montre ses progrès, parce que j'avais tout particulièrement aimé son choix de coloris. Eh bien, je ne suis pas déçue par la Mary qu'elle nous présente aujourd'hui! Et dire qu'elle aborde déjà la septième partie.


Je m'appelle Nadine, je suis mariée, j'ai un fils de 26 ans et je vis dans un super petit village dans le Hainaut en Belgique. J'adore évidemment broder mais aussi le tricot, l'encadrement, la couture (j'ai d'ailleurs repris un peu de confection de vêtements) et la poterie que j'aime autant que la broderie mais j'ai dû faire un choix par manque de temps et je déteste choisir pfff !!
Et bien entendu j'aspire à une retraite bien méritée et pleine de projets mais courage encore quelques années et ce sera bon !

mercredi 22 juillet 2009

Une nouvelle

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Certaines d'entre vous me feront remarquer que Kalouette est déjà une célébrité sur la toile, et que j'aurais pu trouver une nouvelle un peu plus nouvelle.

Certes.

Mais en même temps, elle nous a jusqu'à maintenant caché sa Mary. Alors admirez. Mais dépêchez-vous, elle en est déjà à la cinquième partie!

Il a été l'ouvrage de mes vacances.

Je n'ai pas encore brodé l'écureuil et la "colombe" j'ai du mal à le mettre tel qu'il est sur la grille ... et tout autant à le changer !!! dilemme ...
J'ai changé quelques couleurs ou plutôt inversé ... et changé l'écru pour du rose car il ne se voyait pas du tout sur ma toile
J'ai :
- modifié un petit peu le panier de l'oiseau jaune pour qu'il se détache un peu mieux
- ajouté quelques éléments de symétrie manquants
- reculé d'un point les motifs de la partie complètement à droite pour qu'ils ne touchent pas les autres motifs
Ce soir je vais broder sur la partie 4... vi je suis incorrigible je fais jamais rien dans l'ordre ...

C’est un pur régal à voir toutes ces versions du Mary … je sens qu’il y aura comme un grand vide quand ce projet arrivera à son terme.

Merci pour tout

Les échappées belles

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Continuons donc la revue de celles qui, c'est évident, feront l'arrivée du tour (non, y'a pas l'feu au QG)!!!


J'ai nommé Nicole, qui aligne avec régularité sa partie toute les semaines :

plaignez-là, son ordi est en train de la lâcher, et elle ne sait pas si elle pourra poster ses prochaines photos.

et Catherine59, qui s'est empressée de "rattraper le retard des vacances", mais ce n'est que temporaire, ses petits enfants arrivent avant la fin du SAL, ce qui va constituer un fichu handicap.
Elle a choisi de ne pas encore broder le nom de Mary, et se donne du temps avant de décider si elle y joindra son propre nom.



Il est difficile de trouver deux versions plus différentes, et j'adore les mettre ainsi en regard l'une de l'autre.

Amusant, non?


Si vous avez bien suivi tous les commentaires... et si vous vous sentez une vocation d'outsider, C'EST LE MOMENT DE PÉDALER!!!

Qu'est-ce tu fais, mais tu tapines en bourg?
Pas du tout, c'est l'arrivée du tour!




Les initiales

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Maintenant que grâce à Donna Dzierlenga nous n'ignorons plus rien de la vie de Mary, que pouvons-nous dire de ces initiales que nous trouvons sur son marquoir? A qui appartiennent-elles?
Sans craindre de beaucoup nous tromper, nous dirons que le HT qui se trouve sous le nom de Mary appartient à sa mère, dont le nom de jeune fille était Hannah Thistlethwaite, et les initiales qui se trouvent en dessous - JW - à son père, John Wigham, à moins que ce ne soit à son frère qui portait le même prénom. On trouve aussi HW, EW, et WW, et n'oubliez pas que ses soeurs se prénommaient Hannah et Elizabeth, et que l'aîné de ses frères était William. Nous ne connaissons pas la signification des autres.
Mais ce qui est intéressant, ce sont ces initiales familiales. Elles perpétuent la tradition des marquoirs du Nord de l'Angleterre et d'Écosse qui portent des rangées d'initiales de membres de la famille incluant les grand-parents, les oncles, tantes et cousins.
Ainsi, quelle que soit l'origine des médaillons eux-mêmes, nous pouvons être assurés qu'ils ont un lien avec les racines du Quakerisme, né dans le nord de l'Angleterre.

Jacqueline Holdsworth

Illustration : Marquoir écossais de Margaret Ure 1794 - Sampler and Antique Needlework n° 49 - décembre 2007



Et maintenant je ne cacherai pas ma curiosité : qu'allez-vous faire ?
Véronique a semé un alphabet, majuscules et minuscules appariées.
Je sais que certaines d'entre vous ont décidé de supprimer ces initiales.
Et moi, comme j'ai déjà brodé des marquoirs "généalogiques"... j'ai décidé de remplacer les initiales de Mary par les vôtres, pour
garder la trace de ce SAL, et le souvenir de toutes les rencontres qu'il m'a permis de faire!

mardi 21 juillet 2009

Concours Needleprint

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Devant votre enthousiasme, Jacqueline Holdsworth a décidé de créer une version entièrement française de son site.
Elle récompensera celui ou celle qui trouvera la meilleure formule pour traduire la devise de Needleprint "opening up the world of needlework for you", sachant que l'anglais "needlework" ne désigne pas uniquement la broderie, mais tous les travaux d'aiguilles (y compris par exemple le tricot).
Et si vous êtes doué(e) en japonais, vous pouvez aussi vous risquer dans cette langue!
Alors.... Bonne chance!

... et de Condette

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Les vacances ont décidément ralenti le rythme de vos progressions!!
Heureusement, Jacqueline continue son avance régulière. Voici sa cinquième partie, et sa première modification, puisqu'elle a changé les couleurs de l'oiseau, à droite, trop jaune à son goût!!! Décidément, pas une seule de nos Mary ne sera conforme à son modèle!!!


En direct de Suisse et d'ailleurs

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VéroniqueR a brodé tellement vite, que voici déjà sa septième partie terminée!

Elle en sera donc généreusement récompensée par Jacqueline Holdsworth qui m'a envoyé ce qu'elle appelle "de petites choses" à vous remettre pour vous remercier de ces superbes photos que vous nous faites parvenir. Et pour faire bonne mesure, l'autre Jacqueline, notre brodeuse du château, y aura droit aussi!



Rassurez-vous, Véronique part en vacances. Elle va donc ralentir son rythme!!!

En vacances ou pas, Kimiak ne fait pas le détail. Elle vient de broder trois parties en une seule semaine. Alors là, je dis Chapeau Bas!!!




Alors qui va nous éblouir en nous proposant sa huitième partie achevée? Précipitez-vous, elle est déjà en ligne!

lundi 20 juillet 2009

Motifs de marquoirs : le cygne

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Bien que l'on puisse affirmer que le marquoir de Mary Wigham est typique de l'école d'Ackworth, il est étrange que l'on n'y retrouve pas le médaillon quaker par excellence - le cygne. Il y a quatre sortes de cygnes qui apparaissent sur les marquoirs, allant du canard pataud




au spécimen le plus élégant.

Une première explication de la récurrence de ce motif est qu'il fait référence à l'histoire de Cycnos, dans les métamorphoses d'Ovide. Les enfants à Ackworth étaient élevés dans la culture classique, et la légende de Cycnos, plongeant désespérément pour retrouver son ami Phaéton dans le fleuve où il s'est abîmé en conduisant le char du soleil, puis changé en cygne, apparaît comme le symbole de l'agapê grec - l'amour qui se sacrifie.
Cette théorie est encore renforcée par l'importance du nuage d'étoiles dans le motif, puisque la constellation du Cygne est elle aussi associée à l'histoire de Cycnos.



Toutefois, les enfants d'Ackworth lisaient aussi Esope. Voici une copie de l'édition de 1740 par Samuel Richardson, "curieusement" illustrée pour les enfants. Esope a écrit une fable du Cygne et de la Cigogne. Celle-ci demande au cygne mourant pourquoi il chante - cela semble peu logique. Le cygne répond qu'il n'aura plus à craindre les pièges, les fusils ni la faim - qui ne se réjouirait d'une telle délivrance?


Jacqueline Holdsworth

dimanche 19 juillet 2009

Mary Wigham, sa famille et sa vie (3) - Mary Wigham

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Hannah Wigham, la mère de Mary, arriva à l'école d'Ackworth en 1795, pour remplir les fonctions de Maîtresse Principale de l'école, "sur invitation du comité, sans salaire." Il semble probable que cet emploi fut proposé à Hannah en raison des relations qu'elle avait établies dans le cadre de son ministère, avec des Amis qui étaient impliqués dans la gestion de l'école. Peut-être aussi ces Amis pensaient-ils apporter à Hannah une aide financière dans son veuvage, en lui assurant le gîte et le couvert. Quoi qu'il en soit, Hannah demeura à ce poste de 1795 à 1798, apparemment sans percevoir le moindre salaire. Pour donner une idée des services qu'elle rendit à l'école durant cette période, sachez que lorsqu'elle se retira, sa remplaçante obtint un salaire de 25£, ce qui semble avoir été le salaire versé à la Maîtresse Principale jusqu'en 1803. Si l'on pense qu'à l'époque où Hannah y exerçait, l'école rencontrait des problèmes financiers, on comprend que faire l'économie du salaire de la Maîtresse Principale devait représenter une aide réelle. Pour Hannah elle-même, ce poste constituait une opportunité pour poursuivre son ministère, lui permettant de "dispenser ... nourriture spirituelle et instruction religieuse" parmi les enfants de l'école.
Toutefois, Hannah Wigham ne se contenta pas seulement d'apporter des nourritures spirituelles aux enfants d'Ackworth. Plusieurs élèves se souvenaient d'elle comme d'une "personne au grand coeur, participant généreusement aux innocents plaisirs des enfants". C'était elle qui leur faisait du pain d'épices!
Après avoir quitté Ackworth, Hannah déménagea à Thaxted, en Essex, pour y vivre avec l'un de ses enfants. Elle mourut le 22 mars 1811, âgée de 70 ans.

Mary Wigham fut Maîtresse de Lecture à Ackworth pendant environ cinq ans, percevant un salaire annuel de 15£ 15s. Elle quitta ce poste en 1800. Une description du travail de la Maîtresse de Lecture se trouve dans le compte rendu que Sarah Grubb a fait en 1786 des pratiques de l'école. Comme les changements étaient lents à Ackworth, on peut penser que sa description était encore valable à l'époque de Mary. L'enseignement d'Ackworth insistait sur la diction, et une bonne partie des heures d'enseignement de Mary devait probablement consister à écouter des élèves faire la lecture à haute voix. Selon Sarah Grubb : "La Maîtresse de Lecture s'occupe rarement de plus d'une classe à la fois, ce qui représente 6 ou 8 élèves, qui lisent un paragraphe après l'autre, chaque élève se tenant suffisamment loin d'elle pour avoir à forcer sa voix, ceci afin de s'habituer à articuler de manière audible."

Lorsque Mary quitta l'école d'Ackworth, ce dut être pour elle une expérience douce-amère. Elle avait près de 24 ans, et elle venait de passer pratiquement dix années à l'école, d'abord en tant qu'élève, puis d'enseignante. Ses occupations, au cours des trois années suivantes, nous demeurent inconnues. Toutefois, c'est probablement pendant cette période qu'elle rencontra celui qu'elle allait épouser, William Russell, le fils de Joseph et d'Ann Russell de Tewkesbury, dans le Gloucester. William était commerçant à Liverpool à l'époque de son mariage avec Mary, et il se peut donc que celle-ci ait enseigné à Liverpool après son départ d'Ackworth. Mary et William se marièrent selon le rite religieux de la Société des Amis, le 18 mai 1803, à Pontefract. Leur unique enfant, Hannah Russell naquit à Liverpool le 14 mars 1804.

La fille de Mary, Hannah, grandit, et épousa Benjamin Ecroyd (1800-1857) le 18 septembre 1833. Son mari avait également été élève à Ackworth. Il avait ensuite été élève-enseignant à l'école de Joseph Tatham, à Leeds, mais le métier d'enseignant ne lui plut pas. Il changea de profession, et se découvrit doué pour la profession de notaire. Dans ses dernières années, Benjamin Ecroyd était surnommé "l'Honnête Juriste" par ses concitoyens.
Pendant de nombreuses années, Benjamin fut également un membre actif du Comité de l'école d'Ackworth, ainsi que premier secrétaire de la Société de Prévoyance des Amis.
Hannah Russell était la seconde femme de Benjamin, sa première épouse étant décédée en 1829, laissant une petite fille en bas-âge, Mary. Après son mariage avec Benjamin, Hannah éleva la petite comme sa propre fille, avec leurs quatre enfants, tous nés à Bradford : Henry Ecroyd, Ph. D. (1834-1894) (Docteur en Philosophie); Lucy Hannah Ecroyd (1836-1908); Elizabeth Ecroyd (1838-1858); et Alfred Russell Ecroyd (1844-1922).

Notre brodeuse, Mary (Wigham) Russell mourut le 24 avril 1833, à l'âge de 56 ans. Elle fut enterrée dans le cimetière quaker de Bradford, West Yokshire. L'unique enfant de Mary, Hannah (Russell) Ecroyd mourut à Dore, près de Sheffield, en 1873 à l'âge de 70 ans. Hannah fut enterrée dans le célèbre cimetière victorien de Underdliffe, à Bradford.
A travers les enfants et petits-enfants de Hannah, Mary Wigham doit encore avoir des descendants en vie aujourd'hui. Peut-être certain(e)s d'entre-eux(elles) sont-ils en ce moment même en train de broder avec nous!


Ce texte nous a été aimablement communiqué par Donna Dzierlenga, chercheur indépendant, membre de la Live Oak Friends Meeting de Houston, dans le Texas.
Vous avez la possibilité de le télécharger (en anglais) sur le site de Needleprint, et si vous êtes intéressé(e)s par ce type de recherches historiques, vous pouvez participer à leur financement en versant une contribution de un dollar.

samedi 18 juillet 2009

Mary Wigham, sa famille et sa vie (2) - Hannah Wigham

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Hannah Wigham (1741-1811) était la fille de William Thistlethwaite (1705-1780) de Pontefract et de sa femme Hannah Parker (décédée en 1745) Le ministère public de Hannah parmi les Amis débuta dans les assemblées religieuses qui se tenaient chez ses parents, bien avant son mariage avec John Wigham en 1764. D'après les récits, elle était une pieuse femme d'un caractère doux, qui manifesta beaucoup de patience chrétienne dans de nombreuses épreuves douloureuses. Toutefois, son caractère doux devait être accompagné d'une profonde force spirituelle, puisque Hannah voyagea pour son ministère à une époque où toute forme de voyage nécessitait courage et endurance. Dès 1769, Hannah se rendit à Durham et dans le Yorkshire en compagnie de sa belle-sœur Dorothy Wigham, pour prêcher parmi les Amis. Il est intéressant de noter que ses voyages l'amenèrent à rencontrer de temps à autre des Amis qui prenaient une part active dans la gestion de l'école d'Ackworth. Durant le cinquième mois (mai) de 1774, elle assista à l'assemblée bisannuelle des Amis Irlandais à Dublin, à laquelle participait aussi Esther Tuke qui devait plus tard faire partie du comité local de l'école d'Ackworth. Pendant le second mois de 1783, Hannah fut engagée dans le "pénible ministère" de visiter les familles nécessiteuses d'un quartier de Londres, en compagnie de Christiana Hustler, épouse de John Hustler, qui était l'un des membres du comité local de l'école, et un ami intime du docteur John Fothergill, fondateur d'Ackworth. Hannah Wigham et Christiana Hustler participèrent toutes deux en 1783 à l'Assemblée annuelle des Amis, à Londres, et y présentèrent une proposition de modification du règlement.

Hannah Wigham fit partie des femmes qui s'assemblèrent pour préparer la session de 1784 de l'Assemblée annuelle de Londres, avec la ferme intention de demander que l'assemblée des femmes, qui habituellement se tenait uniquement pendant la réunion annuelle, soit reconnue en tant que session de travail permanente, avec l'autorisation de correspondre et de mener des actions entre les sessions annuelles. Il avait toujours été coutumier pour les femmes quaker de mener leurs actions à un niveau local ou régional, mais autoriser, au niveau national, une assemblée de femmes à correspondre et à exercer un certain contrôle sur les réunions régionales représentait un accroissement d'autorité qui n'était pas l'usage pour les Amis Anglais de cette époque, même si de telles assemblées de femmes avaient toujours été la règle parmi les Amis d'Amérique. En 1784, l'assemblée des femmes, dont faisait partie Hannah Wigham, désigna neuf représentantes, dont Esther Tuke et Christiana Hustler, pour défendre, devant la session de travail des hommes, la proposition de reconnaître à l'assemblée des femmes le droit permanent de correspondre et de se réunir aux assemblées trimestrielles de niveau local.
Ces neuf représentantes étaient soutenues par trois Amies venues d'Amérique, parmi lesquelles Rebecca Jones, qui visita ultérieurement l'école d'Ackworth, et participa à la fondation de l'Ecole de Westtown, aux Etats-Unis. Alors que leur demande était rejetée à la réunion du matin, elle fut acceptée de peu pendant la session de l'après-midi et c'est ainsi que vit le jour l'Assemblée Annuelle des Femmes Amies. Rebecca Jones devait plus tard décrire Hannah Wigham comme "une honorable, agréable Amie", ce qui compte tenu du langage de l'époque est sans conteste un grand compliment!

Les épreuves douloureuses qui nécessitèrent la patience chrétienne de Hannah dont il a été question ci-dessus ne nous sont pas connues, à l'exception de la faillite de son mari. Les problèmes financiers poussèrent John et Hannah à déménager avec toute leur famille à Pontefract, afin de se rapprocher de la famille de Hannah. Au moment de la mort de John Wigham, en 1787, John et Hannah avaient sept enfants, tous nés dans le Northumberland : Elizabeth (née en 1765), William (né en 1767), John (né en 1769), James (né en 1772), Hannah (née en 1774), notre Mary (née le 26 novembre 1776), et Cuthbert (né en 1779).

Quatre d'entre eux, dont Mary Wigham devaient fréquenter l'école d'Ackworth, en compagnie de plusieurs de leurs cousin du Northumberland et d'Écosse. James Wigham, frère ainé de Mary fut élève en 1782 et 1783, sa sœur Hannah fut élève à Ackworth de 1785 à 1788, puis resta à l'école en tant qu'apprentie enseignante au terme de sa scolarité. Vous pouvez voir ci-contre le marquoir, reproduction d'un hymne de William Cowper intitulé "De la Providence", qu'elle broda en 1786. Mary étudia à Ackworth de 1788 à 1791, brodant son marquoir à médaillons en 1790, à 14 ans. Mary retourna à Ackworth en tant que Maîtresse de lecture de 1795 à 1800. Il n'a pas encore été possible de savoir où elle a vécu ni ce qu'elle a fait entre le moment où elle a quitté l'école et celui où elle y est retournée pour enseigner. Il est possible qu'elle ait été apprentie enseignante dans une autre école. Peut-être des document seront-ils retrouvés à Ackworth nous permettant de clarifier cette question. Cuthbert, le plus jeune frère de Mary fréquenta Ackworth de 1789 à 1793, entre la période où Mary était élève, et celle où leur mère Hannah y exerça les fonctions de Maîtresse Principale.

A suivre....

vendredi 17 juillet 2009

Mary Wigham, sa famille et sa vie (1) - Cuthbert Wigham

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L'histoire commence avec le grand-père de Mary Wigham, Cuthbert Wigham (1704-1780) de Cornwood (maintenant Coanwood) dans le Northumberland, qui était un homme d'importance dans sa région, propriétaire foncier et titulaire de "privilèges seigneuriaux sur 2 800 acres" (1 acre = 1/2 ha, NDLT). En 1722, il épousa Elizabeth Dixon (1699-1759) dans l'église paroissiale de Hexham, conformément à son appartenance à l'Eglise d'Angleterre.

Toutefois, vers les années 1735, Cuthbert était devenu Quaker. L'histoire de sa conversion est racontée dans la "Relation de la naissance de la Société des Amis de Cornwood". Selon cette source : "Alors qu'il atteignait ses trente ans, il prit conscience des dangers de sa condition de pécheur, à la suite d'un terrible avertissement divin. Comme il s'en retournait chez lui par une nuit de pleine lune, après une partie de cartes, où il avait dissipé son précieux temps, il fut soudain atteint de cécité, et dut être ramené à sa demeure. Bien qu'il ait recouvré la vue quelques heures après avoir atteint sa maison, ce qui lui était arrivé produisit un prodigieux effet sur son esprit... Il fut alors touché par la Sainte Vérité... il décida de rejoindre la confrérie religieuse de la Société des Amis. Cet évènement se passa aux alentours de l'année 1734."

Pour un homme de son importance, cette conversion était humiliante tout autant que difficile. Il dut non seulement souffrir des conséquences légales du refus de payer dorénavant les taxes, mais il dut également lutter pour triompher de ses propres mauvaises habitudes qui n'étaient plus en accord avec ses convictions religieuses. Voici une histoire qui illustre les difficultés que Cuthbert rencontra pour adopter les principes quaker - et pour conserver le respect de ses subalternes! Un jour, comme Cuthbert marchait dans la campagne, portant son épée au côté, ainsi qu'il en avait l'habitude avant, et encore peu de temps après sa conversion, la lame frappa accidentellement son talon, et le fit trébucher. Quand Cuthbert jura avec impatience, ainsi qu'il en était coutumier, il entendit un de ses serviteurs s'exclamer avec une certaine allégresse "Le Maître n'est pas encore quaker". Bien sûr, Cuthbert fut envahi de remords. Le temps passant, toutefois, "il se fortifia dans l'obéissance fidèle aux lois de la lumière divine, son entendement s'élargit, et il prit conscience que les autres devaient également être amenés à connaître cette sainte révélation."

Et de fait, Cuthbert Wigham semble avoir convaincu un grand nombre de ses voisins et de ses relations de la vérité professée par la Société des Amis. En 1735, une assemblée religieuse se tint dans sa maison. En 1760, Cuthbert fit don d'un terrain et participa financièrement à la construction d'une Maison du culte et d'un cimetière. (Cette maison, maintenant appelée Temple des Amis de Coanwood, est actuellement gérée par le Fonds des Églises Historiques, et ouverte aux visiteurs. Chaque année en septembre l'Assemblée des Quaker de Hexham y tient une assemblée religieuse et un pique-nique familial).



Mary Wigham naquit à Cornwood en 1776, et c'est dans ce temple qu'elle suivit le culte durant son enfance.
Cuthbert Wigham fut aussi très influent en ce qui concerne l'éducation des jeunes ministres du culte de la Société des Amis. Tout au long de sa vie, il n'hébergea pas moins de douze Amis qui exerçaient leur ministère sous son influence. La plupart de ces pasteurs étaient ses propres enfants, petits-enfants et leurs épouses. La mère de Mary, Hannah, et plusieurs oncles et tantes de Mary, participaient au ministère, parmi les Amis, prêchant pendant les services religieux, et évangélisant pour la congrégation, notamment en Irlande, en Ecosse, et dans tout le nord de l'Angleterre. La fille de Cuthbert, Mabel, était particulièrement considérée en tant que pasteur, de même que ses belles-filles, dont Hannah, épouse de son fils John, et mère de notre Mary.

A suivre...

Ce texte nous a été aimablement communiqué par Donna Dzierlenga, chercheur indépendant, membre de la Live Oak Friends Meeting de Houston, dans le Texas.
Vous avez la possibilité de le télécharger (en anglais) sur le site de Needleprint, et si vous êtes intéressé(e)s par ce type de recherches historiques, vous pouvez participer à leur financement en versant une contribution de un dollar.


jeudi 16 juillet 2009

Spice money

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Nous continuons à nous demander comment les écolières d'Ackworth parvenaient à se procurer leurs fils de soie, puisqu'elles n'avaient pas beaucoup d'argent, et que leur familles n'étaient pas véritablement fortunées?

Mettaient-elles en commun leur argent de poche, ou les soies étaient-elles des cadeaux des "Amis" plus prospères qui venaient de temps à autre inspecter l'école?

L'école d'Ackworth accueille 300 enfants (180 garçons et 120 filles). Les droits d'inscription s'élèvent, à leur entrée, à une somme équivalent à 8 guinées (soit 8,40£). Cette somme couvre les frais de pension (repas et logement), les études, l'habillement, et tout ce qui leur est nécessaire pour une année; un dépôt de 4 shillings et 4 pence (soit 22 nouveaux pence) est en outre demandé, qui correspond à un penny par semaine d'argent de poche, que l'on appelle aussi "spice money" (argent des épices) - épices étant le terme utilisé dans le Yorkshire pour désigner les sucreries.
Sarah Grubb - 5è jour du 1er mois de 1786.

Jacqueline Holdsworth

Photo Corinne31

mercredi 15 juillet 2009

Tant pis pour vous!

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Puisqu'il semble que vous vous êtes tous et toutes laissé envahir par la torpeur estivale, je continue à m'exhiber sans pudeur.
Veuillez donc trouver ici ma troisième partie enfin terminée, en gros et en détail!

mardi 14 juillet 2009

En hommage à Jan Houtman

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Il y a deux ans, en ce jour du 14 juillet, nous quittait un grand monsieur qui avait pendant de longues années consacré son existence à la broderie : Monsieur Jan Houtman.
Je ne l'ai jamais connu que par les splendides (et immenses!) œuvres qu'il a laissées, et l'un de mes rêves secrets est d'aller un jour visiter Hofstede de Haemmaeker, la demeure de 1781 où il vivait, aux Pays-Bas, et où sont exposées toutes ses créations.

En son honneur, je me suis lancée l'an passé dans un ouvrage au long court (550 x 550 points), que j'ai lâchement abandonné pour Mary. Voici donc mon "Austria Red Madonna", encore inachevée, mais en bonne voie,



adaptation très libre du modèle initial, mais témoignage d'admiration et de respect pour son auteur.

Savez-vous que comme Mary, Jan Houtman brodait "à main levée", (comme on dit dessiner "à main levée"), au fil de son inspiration, sans modèle pré-établi, sans plan d'ensemble, choisissant ses motifs au fur et à mesure, dans un vaste répertoire de frises et d'alphabets traditionnels qu'il avait collectés, les motifs s'ordonnant peu à peu. Et pourtant, admirez cet équilibre dans la composition!

Et en l'honneur du 14 juillet, je ne puis résister à partager avec vous notre emblème national!