vendredi 17 juillet 2009

Mary Wigham, sa famille et sa vie (1) - Cuthbert Wigham

.
L'histoire commence avec le grand-père de Mary Wigham, Cuthbert Wigham (1704-1780) de Cornwood (maintenant Coanwood) dans le Northumberland, qui était un homme d'importance dans sa région, propriétaire foncier et titulaire de "privilèges seigneuriaux sur 2 800 acres" (1 acre = 1/2 ha, NDLT). En 1722, il épousa Elizabeth Dixon (1699-1759) dans l'église paroissiale de Hexham, conformément à son appartenance à l'Eglise d'Angleterre.

Toutefois, vers les années 1735, Cuthbert était devenu Quaker. L'histoire de sa conversion est racontée dans la "Relation de la naissance de la Société des Amis de Cornwood". Selon cette source : "Alors qu'il atteignait ses trente ans, il prit conscience des dangers de sa condition de pécheur, à la suite d'un terrible avertissement divin. Comme il s'en retournait chez lui par une nuit de pleine lune, après une partie de cartes, où il avait dissipé son précieux temps, il fut soudain atteint de cécité, et dut être ramené à sa demeure. Bien qu'il ait recouvré la vue quelques heures après avoir atteint sa maison, ce qui lui était arrivé produisit un prodigieux effet sur son esprit... Il fut alors touché par la Sainte Vérité... il décida de rejoindre la confrérie religieuse de la Société des Amis. Cet évènement se passa aux alentours de l'année 1734."

Pour un homme de son importance, cette conversion était humiliante tout autant que difficile. Il dut non seulement souffrir des conséquences légales du refus de payer dorénavant les taxes, mais il dut également lutter pour triompher de ses propres mauvaises habitudes qui n'étaient plus en accord avec ses convictions religieuses. Voici une histoire qui illustre les difficultés que Cuthbert rencontra pour adopter les principes quaker - et pour conserver le respect de ses subalternes! Un jour, comme Cuthbert marchait dans la campagne, portant son épée au côté, ainsi qu'il en avait l'habitude avant, et encore peu de temps après sa conversion, la lame frappa accidentellement son talon, et le fit trébucher. Quand Cuthbert jura avec impatience, ainsi qu'il en était coutumier, il entendit un de ses serviteurs s'exclamer avec une certaine allégresse "Le Maître n'est pas encore quaker". Bien sûr, Cuthbert fut envahi de remords. Le temps passant, toutefois, "il se fortifia dans l'obéissance fidèle aux lois de la lumière divine, son entendement s'élargit, et il prit conscience que les autres devaient également être amenés à connaître cette sainte révélation."

Et de fait, Cuthbert Wigham semble avoir convaincu un grand nombre de ses voisins et de ses relations de la vérité professée par la Société des Amis. En 1735, une assemblée religieuse se tint dans sa maison. En 1760, Cuthbert fit don d'un terrain et participa financièrement à la construction d'une Maison du culte et d'un cimetière. (Cette maison, maintenant appelée Temple des Amis de Coanwood, est actuellement gérée par le Fonds des Églises Historiques, et ouverte aux visiteurs. Chaque année en septembre l'Assemblée des Quaker de Hexham y tient une assemblée religieuse et un pique-nique familial).



Mary Wigham naquit à Cornwood en 1776, et c'est dans ce temple qu'elle suivit le culte durant son enfance.
Cuthbert Wigham fut aussi très influent en ce qui concerne l'éducation des jeunes ministres du culte de la Société des Amis. Tout au long de sa vie, il n'hébergea pas moins de douze Amis qui exerçaient leur ministère sous son influence. La plupart de ces pasteurs étaient ses propres enfants, petits-enfants et leurs épouses. La mère de Mary, Hannah, et plusieurs oncles et tantes de Mary, participaient au ministère, parmi les Amis, prêchant pendant les services religieux, et évangélisant pour la congrégation, notamment en Irlande, en Ecosse, et dans tout le nord de l'Angleterre. La fille de Cuthbert, Mabel, était particulièrement considérée en tant que pasteur, de même que ses belles-filles, dont Hannah, épouse de son fils John, et mère de notre Mary.

A suivre...

Ce texte nous a été aimablement communiqué par Donna Dzierlenga, chercheur indépendant, membre de la Live Oak Friends Meeting de Houston, dans le Texas.
Vous avez la possibilité de le télécharger (en anglais) sur le site de Needleprint, et si vous êtes intéressé(e)s par ce type de recherches historiques, vous pouvez participer à leur financement en versant une contribution de un dollar.


2 commentaires:

  1. merci :) j'adore lire ça :)

    nadine

    RépondreSupprimer
  2. J'adore connaître l'histoire de celle dont je reproduis la broderie Merci vraiment.Couson

    RépondreSupprimer