Il est tentant de penser que les premiers abécédaires étaient des exercices d'écriture. Mais l'écriture à cette époque était considérée comme une pratique différente de la lecture, et un maître spécialisé était chargé de l'enseigner tant aux filles qu'aux garçons. Il ne leur apprenait pas à déchiffrer les lettres, mais les arts spécifiques de la calligraphie et de la composition. Les textes que l'on trouve sur les marquoirs d'Ackworth ne ressemblent d'ailleurs pas au style d'écriture qui était enseigné à l'école et que l'on peut voir dans les premiers cahiers d'écriture des élèves, mais plutôt à des textes écrits en caractères d'imprimerie. Le matériel de lecture était peu abondant à l'école - non parce que l'école n'était pas en mesure d'acheter des livres, mais parce qu'à cette époque, il y avait peu de livres de lecture convenant à des enfants. Les "hornbooks" étaient communément utilisés pour reconnaître les lettres et les syllabes. La méthode d'apprentissage de la lecture consistait à apprendre les lettres, à progresser ensuite par l'apprentissage des monosyllabes, puis des mots de deux, trois et quatre syllabes. Il est intéressant de comparer l'abécédaire de Hannah Westcombe de 1783 avec le texte d'un "hornbook" de 1784. On peut y trouver plusieurs similitudes. Je pense que les filles, lorsqu'elles brodaient leurs abécédaires, créaient des instruments pour enseigner les élèves les plus jeunes, et plus tard, pour apprendre à lire à leurs propres enfants.
Jacqueline Holdsworth
Merci pour les traductions Paule non seulement on xxxx mais en plus on se cultive
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